Sur le portrait d’enfant, se dessine à l’encre de chine une trame légère, sorte d’étoffe ajourée et transparente. Ce motif rappelle le fil de Sisal et forme comme une gaze, un masque translucide qui repose sur le visage paisible. Il suffirait à l’enfant de souffler pour le faire partir. La ligne devient un fil de protection pour les enfants, elle renforce le sentiment de béatitude, de douceur, de quiétude que dégage chacun. Elle brode entre ses enfants des histoires faites de motifs et de liens esthétiques. Le fil tisse le lien, révèle la ressemblance entre ces frères et soeurs, transcende la différence d’âge, enveloppe ces enfants d’une même maille de tendresse.